jean33 a écrit :
PS si ils ont trouvé une bonne raison de lacher le marquage je suis curieux de la connaitre
alain33 a écrit :c est quand meme la base surtout si on a un bateau qui surclasse pas les autres
Je trouve que vous manquez quand même cruellement d'objectivité,.
Hier j'ai regardé une partie du match LR/TNZ, dans le dernier vent arrière, LR n'a absolument pas marqué TNZ. Quand ils jouaient contre Areva, LR ne marquait pas beaucoup non plus.
Il faudrait donc en déduire que leur tacticien est nul...
Je n'ai pas vu beaucoup de matchs, mais je suis convaincu que ce n'est pas rare.
Je maintiens que le marquage quand on est devant ne doit pas être systématique, il y'a quand même énormément d'aléas, et beaucoup de facteurs doivent être pris compte dans la décision:
- Combien d'avance a t'on?
- Distance à l'arrivée
- Vitesse respective des bateaux
- Qualité des manoeuvres
- Prévisibilité de l'évolution du vent
Et puis après il y'a des facteurs psychologiques: certains équipages naviguent moins bien avec la pression, et sentir l'ombre du spi de son adversaire au dessus de sa tête, c'est extrêmement perturbant et dans certains cas il vaut clairement mieux lâcher l'adversaire pour retrouver sa sérénité en vitesse.
Ensuite, moi je suis toujours admiratif des types qui lâchent le marquage et creusent l'écart, psychologiquement ça tue l'adversaire.
Et puis après, le marquage ça a clairement des inconvénients tactiques:
- Ca crée par définition des situations de conflit et quand on est en tête, on aime mieux les limiter
- L'adversaire a l'initiative: au portant, il est en position d'attaque puisqu'il peut fumer l'adversaire, et quand le poursuivant se place très bien, le bateau de tête est obligé de sacrifier du latéral après chaque empannage. Et même au près, le poursuivant garde l'initiative car il peut choisir de naviguer systématiquement dans les refus, ce qui fait perdre du terrain au bateau qui marque au vent.
D'ailleurs, Alain, contrairement à ce que tu disais, lorsqu'on a un léger désavantage en vitesse, on a au contraire intérêt à ne pas trop jouer le marquage, parce que marquer un bateau plus rapide, c'est extrêmement hasardeux et en plus psychologiquement, c'est extrêmement dur à gérer pour le barreur et les régleurs.
Et dans le cas des Français face à Victory, 50m d'avance, ça fait une longueur de marge, c'est très peu et ça donne une très belle situation d'attaque au poursuivant et il ne faut surtout pas croire qu'Areva serait forcément resté devant s'il avait marqué.
Bref, tout ça pour dire qu'il peut y'avoir des dizaines de bonnes raisons pour ne pas marquer, et d'ailleurs les meilleurs lâchent régulièrement le marquage.
Marquer quand on est en tête, c'est donc une tactique logique, mais avec beaucoup d'exceptions.