Elies s'en sort bien, il a pu remonte sur dick.. Par contr, je me demande pourquoi Le cam c'est fait distancer par Elies.. Elies A un bateau plus en forme ou le cam se fait vieux



Je ne suis pas persuadé que ce soit ce détour qui fasse seul l'écart entre le temps de course réel et le temps prévuPopov a écrit : Faut dire que la technique "je me déroute exprès pour voir le cap horn en vrai" n'est pas forcément payante en terme de" temps gagné...
Si tu le fait en mode aventurier autant prévoir le ravitaillement en taille largeDam a écrit : Sans doute, mais si je faisais le VG en mode aventurier, je m'arrangerais quand-même pour voir le Horn.
Je suis allé 2 fois au Fastnet et ça fait déjà un petit quelque chose de le voir, alors le Horn!!!!
Cher Jean,
Je commence à atterrir de ma grande aventure autour du Globe, à lire les articles consacrés à cette magnifique édition, les nombreux commentaires des internautes.. Et je tombe sur le compte rendu de l’une de tes dernières vacations de la course. Celle où tu dis qu’il y avait deux immenses champions devant toi et que derrière toi, c’était « du grand n’importe quoi », « je dirais même que l’on frôle le ridicule ». Ma déception est à la hauteur de l’admiration que je te voue depuis toutes ces années. J’ai suivi avec passion ton Vendée Globe 2004 sous les couleurs de Bonduelle et le match haletant avec Vincent Riou. J’ai vibré en 2008 et tremblé lorsque tu as été sauvé par Vincent. J’ai admiré en 2012 ton Vendée Globe sur un bateau d’ancienne génération. Et j’ai suivi cette année le magnifique match avec Yann Elies et Jean-Pierre Dick, mais cette fois-ci en étant dans ton sillage.
Tu t’es égaré Jean. La magie du Vendée Globe est justement de permettre à des marins aux profils variés de venir affronter l’Everest de la course au large, de se dépasser et de partager la magie du large et de leur aventure avec les terriens. Je suis arrivé loin derrière toi mais j’ai souffert comme toi et me suis dépassé comme jamais. Je pense également qu’il faut des marins qui bouclent le Vendée Globe en 100 jours pour mettre en perspective l’immense performance d’un Armel Le Cleach qui l’a bouclé en 76. Et si les marins « ridicules » que nous sommes n’avaient pas été là, tu aurais donc terminé dernier du Vendée Globe… Est-ce cela ce que tu souhaites? Ton parcours, toutes ces années, a été magnifique mais sur ce coup là, tu as tristement raté ta sortie. Quelle tristesse de terminer ainsi ton histoire avec cette course. Heureusement, le Vendée Globe, les milliers de fans, et moi même retiendront le reste.
Nous sommes issus d’horizons diamétralement opposés. Je n’ai pas fait mes classes à Port la Forêt, c’est sans doute un problème à tes yeux. Je viens de Paris.. Pourtant le Vendee Globe, c’est un peu comme notre société : composée de gens d’origines diverses et c’est ce qui en fait la richesse.
Je peux t’assurer que nous avons la même passion et que je suis moi aussi porté par cet amour du large et cette ambition d’aller toujours plus loin et toujours plus vite. J’ai eu l’honneur de courir cette année sur le bateau qui t’avait vu faire 5ème en 2012. J’ai passé des centaines d’heures à l’abris de la casquette de ce bateau que tu connais si bien, assis sur ton ancien fauteuil de veille que j’avais baptisé « le fauteuil du roi Jean ». Nous nous croisons depuis des années. J’attends le jour où tu daigneras m’adresser la parole et me saluer. Tu verrais sans doute que « les gars de derrière » ont vécu eux aussi de belles choses, mérité leur arrivée et ont beaucoup à partager avec la terre.