Helmina a écrit :Telle l'excellent Gattaca du moment j'avais décidé de ne plus me mêler de cette discussion où pour moi tout est mélangé, confus (voire oiseux, si, si !)… parce que les mots ne représentent pas la même chose pour chacun : performance, sportivité, excellence, difficulté, visibilité médiatique, etc… qui, quoi que vous essayiez de classifier chacun à votre idée, demeurent pour moi des notions extrêmement subjectives et/ou qui dépendent d'une somme de facteurs dont la complexité n'est pas près de nous permettre de trancher de façon globale qui est le recordman plus mieux que moins de qui de quoi….
Tu as raison et d'ailleurs je m'étais aussi fait la remarque en postant qu'on mélangeait plusieurs notions. Mais à qui la faute??
L'origine de ce débat c'est les records, or un record c'est basic: on cherche le plus rapide. Un recordman, c'est quelqu'un qui va vite, très vite. Et ça pour le jauger, on a besoin de rien d'autre que des 3 records de D1.
Ce sont tous ceux qui s'attaquent à des recordaillous qui, conscients de la faiblesse sportive de leur projet et du besoin d'exister médiatiquement communiquent sur d'autres valeurs: danger, souffrance, solitude, aventure personnelle, dépassement de soi, ... Je comprends que ces valeurs résonnent bien à l'oreille de certains, mais elles ne résonnent que peu à l'oreille d'autres dont Jeannot et moi faisons partie parce que comme Bruno Peyron au départ de son TDM sur Orange II, nous considérons que les coureurs au large ne sont plus des aventuriers mais de purs sportifs en quête de performance (je ne me souviens plus de ses mots exacts). Cessons de mélanger toutes les valeurs, revenons à l'essence même de la notion de record, et nos débats seront plus simples: on se demandera simplement qui est le plus rapide, ce qui ne nous empêchera pas de commenter par ailleurs les aventures de tel ou tel autre baroudeur.
Helmina a écrit :Mais… (on ne se refait pas) je voudrais juste signaler que, même la notion chère à Dam de, mer, vent et tout ça qui serait la même partout etc… est aussi très subjective, peut-être basée sur son expérience de régatier (et non point de coureur du large) ?….
Tu as pu lire récemment que je ne considère pas que pour avoir un avis il faut être un spécialiste du sujet en question.
Et pour la petite histoire, même si c'est ce que je préfère, je suis loin de n'avoir fait que du inshore.
Helmina a écrit :Parce qu'en voile un pseudo bon ou rapide ou performant ou… à votre idée (!) sur 25000 à un endroit du globe où comme le dit Stoke, par exemple, il n'y a qu'à attraper une queue de dep en ligne droite, pourra être extrêmement mauvais, ou lent (ou… le record plus valable ou moins...) à votre idée… sur la même distance à un autre endroit du globe parce qu'il faudra y ajouter des aptitudes à faire avec une météo différente dans ce lieu-là. Même pas besoin de parler de capacité à supporter des chemins de croix, cirés, et autres petites difficultés, mais juste de la capacité à appréhender des systèmes météo complexes et de la sensibilité pour jongler avec des météos locales plus ou moins tordues. Donnée complexifiante particulière à la voile. Gattaca, ne va pas en rajouter avec le deuxième skipper qui route de la terre ! Amen !
Je regrette mais tout ça ce sont des mots, et ils ne résistent pas à l'épreuve de la pratique. Autant en sport automobile, en ski, en course à pied, ..., on constate que les changements de discipline sont extrêmement difficiles (impossibles?), autant en voile c'est tout le contraire, on ne compte plus les exemples de coureurs qui ont gagné sur tout ce qui flotte et sur toutes les distances (voile légère, gros monocoques, multicoques, inshore, transats, TDM, ...). Et c'est pareil pour les couples hommes/bateaux, le couple à la pointe du moment a presque toujours fini par conquérir les 3 recors de D1 qui paraissent pourtant on ne peut plus différents les uns des autres sur le papier. Et sur des courses autour du monde, on constate bien que les premiers dominent sur toutes les sections du parcours alors que selon ta théorie on devrait assister à des renversements de situation quand on change d'océan.
On l'a tous observé de nombreuses fois en voile: les meilleurs le sont souvent sur tous les supports, toutes les distances, toutes les mers.
Et personnellement, sans me comparer à des Cammas, Cayard, Conner, Martinez ou Gabart, j'ai souvent constaté que mon niveau de compétitivité est constant que ce soit sur un Finn, un Fastnet, du MR ou un Bol d'Or, sans phase d'adaptation particulière.