jean33 a écrit :cela peut aussi signifier que l'on sacrifie un des bateaux (en l'occurence celui du secours, le transbordement étant exclu)
il y a des moments ou certaines choses sont prioritaires et exigent des sacrifices...
Faut avoir confiance en ton coup de pagaie pour rejoindre l'autre bateau en bib.
jean33 a écrit :cela peut aussi signifier que l'on sacrifie un des bateaux (en l'occurence celui du secours, le transbordement étant exclu)
il y a des moments ou certaines choses sont prioritaires et exigent des sacrifices...
Oui mais de toute facon la course est fini pour Guillemot, tu ne te remets pas d'un tel sauvetage..
Car il a la possibilite etre au vent, saute dans son bip avec une corde .. et aller a la derive avec son bip, voir a la nage et apres de remorquer son bateau...
Bref c'est le bordel...LE truc c'est de savoir quand l'helico de la fregate sera sur zone.. En effet la descente d'un mec par helico a cote du bateau c'est faissable... non?
Docteur Jean-Yves Chauve, médecin du Vendée Globe : «On a refait un bilan récemment. La déformation de son genou semble indiquer une fracture au tiers inférieur du fémur gauche. Ce n’est pas une fracture ouverte. Le seul risque est un risque de saignement. Yann est dans une situation stabilisée, immobile dans sa bannette. Il souffre de façon importante car il n’a pas encore réussi à prendre ses antidouleurs, situés dans une trousse à pharmacie à deux mètres de lui.
L'arrivée de la frégate sur zone est prévue pour samedi soir, Guillemot devrait y être ce soir.
bon, c'est plutôt moins pire en fait : a priori, c'est le 1/3 inférieur donc plutôt plus facile a immobiliser et surtout plus loin des vaisseaux qu'une fracture au 1/3 moyen ou plus haut.
Par contre, sans antalgiques (s'il n'a pas la morphine, il n'a pas le reste...) il doit souffrir. Courage Yann
Yves a écrit :bon, c'est plutôt moins pire en fait : a priori, c'est le 1/3 inférieur donc plutôt plus facile a immobiliser et surtout plus loin des vaisseaux qu'une fracture au 1/3 moyen ou plus haut.
Par contre, sans antalgiques (s'il n'a pas la morphine, il n'a pas le reste...) il doit souffrir. Courage Yann
Je ne me lasse pas d'être sans cesse subjugué par les qualités multiples des aimables membres de ce forum. Merci doc'
« Il est important dans ce moment difficile que Yann se sente entouré et soutenu, a précisé Erwan Steff, team manager de l’équipe Generali. L’abordage, qui se révélerait périlleux, n’est pour l’heure pas envisagé. Mais la présence d’autres concurrents à ses côtés pour attendre les secours est pour nous un gage de sécurité. Les conditions sur zone, avec 13-18 nœuds de sud-ouest, sont bonnes pour l’instant. Nous avons la chance que Generali, à la cape sous trois ris trinquette, progresse à toute petite vitesse au nord. »
Voilà, chez Générali, et ils espèrent que dans un moment il se sentira mieux pour pouvoir attraper sa pharmacie.
Yves a écrit :Une petite note médicale sur la fracture du fémur :
c'est le prototype de la fracture grave non pas seulement parce que ça fait foutrement mal (bien immobilisé et avec un peu de morphine, ça doit a peu près coller...) mais parce qu'il y a à la fois un risque hemorragique important (très gros os et très gros muscle autour + risque d'embrocher l'artère fémorale si la fracture est déplacée...) et en plus, il y a un risque d'une complication que l'on appelle "embolie graisseuse" : schématiquement, la graisse de la moelle osseuse (au milieu) est larguée dans la circulation et peut aller boucher une artère un peu n'importe ou. les facteurs de risque sont les fractures des gros os, surtout si elle sont mal immobilisées
Bref, c'est du très sérieux et détourner quelqu'un sur place, même si ce n'est que pour guider les secours ou intervenir en dernier recours me parait tout à fait approprié
Je me souviens encore du cors de secourisme sur ce cas avec la pose de la grande atelle et de la chevillere avec les poignees pour tirer sur la jambe et replacer tout le toutim. Brrr
13-18 nœuds de sud-ouest sur zone, Generali, à la cape sous trois ris trinquette, 3 noeuds cap au nord... On peut imaginer que Guillemot va y aller. Avec le bib sans doute...
Helmina a écrit :13-18 nœuds de sud-ouest sur zone, Generali, à la cape sous trois ris trinquette, 3 noeuds cap au nord... On peut imaginer que Guillemot va y aller. Avec le bib sans doute...
Pas sur, c'est quand même risqué et avoir deux types a sauver au lieu d'un, c'est pas top. A mon avis, il va rester en stand by juste a coté, en contact VHF tant que Eliès n'est pas trop mal. A mon avis, il ne faudrait tenter d'y aller qu'en cas de nécessité absolue (malaise, douleur insupportable ou perte de contact audio...) Cela devrait securiser Yann Elies et peut être lui permettre de tenter d'atteindre sa Pharmacie
Enfin, bon, on n'y est pas et il fera au mieux qu'il peut...
Non, dans ce cas c'est au bib. Et advienne que pourra de son bateau ! Pour le moment il est en contact et stand by. Quelques infos supplémentaires d'Erwan Steff sur Ouest France
Ce serait bien que ça suffise, je trouve ça tellement dommage que Sam se déroute de sa belle course. Guillemot, comment dire... on dirait que c'était son destin !
pain de sucre a écrit :Il pourrait se mettre à couple avec le moteur si la mer n'est pas trop forte...
ça c'est un coup à enchevêtrer les gréements, ces bateaux là ne se mettent jamais à couple même dans les ports. Si c'était necessaire on pourrait se dire que c'est pas grave de foutr een l'air un gréement pour sauver une vie, mais si c'est pour que Guillemot se prennent un mat sur la tronche c'est peut être pas une bonne idée.
Au dernière nouvelles Guillemot va tenter de lui lancer des bouteilles d'eau, espérons qu'il vise juste et que la bouteille roule jusque dans la descente !
Moi il y a un truc qui me chiffonne dans cette histoire comment se fait-il que la pharmacie soit aussi difficile à atteindre depuis la bannette ? ne devrait-il pas y avoir une pharmacie accessible depuis chaque bannette ? C'est quand même là qu'on se met lorsqu'on est pas bien, ce serait logique qu'elles soient là, non ?
Guillemot a écrit : Pour l’instant je reste à proximité du bateau de Yann, tant qu’il n’y a pas plus d’urgence. Il faut être patient. Mais rassurez bien sa famille, si jamais la situation devait se dégrader, je n’hésiterais pas une seule seconde à trouver une solution pour m’approcher physiquement de lui. S’il n’y a pas d’autre solution, je le ferai. Surtout, rassurez bien sa famille. »
Guillemot a écrit : Pour l’instant je reste à proximité du bateau de Yann, tant qu’il n’y a pas plus d’urgence. Il faut être patient. Mais rassurez bien sa famille, si jamais la situation devait se dégrader, je n’hésiterais pas une seule seconde à trouver une solution pour m’approcher physiquement de lui. S’il n’y a pas d’autre solution, je le ferai. Surtout, rassurez bien sa famille. »