bernardo a écrit :Oups, désolé, mais il faudra bien que ça se sache un jour... le jour du 2° pied... mais je vais avoir un choix cornélien à faire car je me souviens avoir fait rire Jean33 ...few days ago
Je te tiens au courant

"De grâce, achevez..."
Je ne sais dans quel tapis vous vous prenez les pieds (un surtout, on dirait), ni n’ai souvenance de ce qui fit Jean tant rigoler ! Si l’on voulait bien m’éclairer ?
Quoi qu’il en soit, permettez-moi d’élever un peu le débat et de vous éclairer à mon tour sur le "choix cornélien".
Sachez que le choix de Rodrigue, bien loin de la classique antienne du dilemme entre la raison et les sentiments, du conflit entre l’amour et le devoir ne le conduira, en termes plus hégéliens, qu’à la pénible révélation que si l'on veut dominer en soi la nature, au lieu d'en être dominé, la véritable possession (de soi) doit être le refus de la possession (amoureuse). C'est un sacrifice que Rodrigue devra faire en lui-même. Il ne suffit pas de combattre contre autrui, il faut aussi se battre contre soi.
Car chez Corneille, l'amour est bien autre chose que l'attrait du " mérite " mutuel : il est, dans son principe, attirance des corps, projet de possession totale de l'être aimé, promesse de jouissance amoureuse au sens le plus physique du terme. Et il faut bien comprendre que c’est très clair pour Chimène également.
Merci de me tenir au courant de l’issu du combat de votre tragédie intime (pour mémoire dans l’original « le combat cessa faute de combattants » !)
Votre bien dévouée Helmina.