Je vous lis tous, très régulièrement et je voulais juste saluer les qualités de ces marins qui n'ont à mon avis pas à être classés en D1, D2 ou D3 ! Tourner autour de trois bouées sur une régate d'une demie-journée ou à travers la Manche sur des étapes de Figaro monotype ne demande pas les mêmes qualités que pour faire ce tour du monde où la gestion de la durée et de l'équilibre homme/bateau font partie de l'art. Si les qualités requises étaient les mêmes, Jérémie Beyou ou Yann Elies auraient trouvé le chemin de la victoire depuis longtemps. C'est peut-être moins élitiste de gagner une mini-transat qu'une étape de Figaro, de gagner une Transat Jacques Vabre en Multi 50 qu'une route du Rhum en Imoca mais c'est une école de la mesure. Dormir 3 ou 5x20 minutes sur un Figaro est un exercice, garder un multi à l'endroit sur une transatlantique au risque de ne plus être lucide et d'aller s'échouer y compris après une traversée express de l'Atlantique en IMOCA sur un caillou des Antilles en est une autre. Certes il y a des niveaux d'engagement différents, des couples skippers/bateaux plus ou moins performants mais s'ils arrivent au bout ni Yannick Bestaven ni Armel Tripon ne seront à ranger dans une division inférieure à celle de leurs collègues au motif qu'ils n'auraient pas démontré au cours de leur carrière une aptitude aux trajectoires parfaites autour de la pointe Bretagne sur des bateaux monotypes où les coefficients de sécurité sont supérieurs.
Ce sont toutes ces subtilités des qualités requises pour les différentes disciplines qui font l'intérêt de toutes les régates, 20 minutes en baie d'Auckland ou 80 jours autour du monde.
Merci pour vos échanges et vos partis pris, désolé si le mien bouscule un peu celui du Maître!

Bon vent pour la remontée de l'Atlantique.