gattaca a écrit :On nous fait le coup à chaque fois...
Oui !
Stokes a écrit :
Popov a écrit :
En tout cas dans cette situation je pense préférer la position de chasseur à l'heure...
Personnellement quand je régate je préfère être devant, c'est quand même comme ça qu'on a la plus forte probabilité de l'emporter.
D'autant qu'il est bien placé pour couvrir.
PS. Ah j'ai trouvé un truc qui m'énerve ! Mais alors à un point ! C'est l'impossibilité quasi pathologique de dire "je" de Le Cléac'h ! Le concert de "on" de la foule de gens indéfinis qui est à bord avec lui me mine !
Le Cleac'h 2 noeuds plus rapide que Gabart sur les dernières 24h, on dirait que, sauf mistoufle, le pot aux noirs aura été (très) favorable à Armel. Peut être grâce à son code zero ?
Helmina a écrit :
PS. Patrick Montel a écrit quelque chose de très joli sur son blog France 2 :"Les images qui tuent le rêve". Ce qu'il évoque ne prend pas en compte tout le pan qui concerne l'évolution "régatière" naturelle (effectivement) du VG (d'autant que Tabarly était justement paradoxalement profondément du type à faire progresser les techniques de performance !). Mais ça reste joli tout de même.
Je comprend ce qu'il veut dire mais on pourrait lui renvoyer qu'il est un peu tot pour dire que François Gabard et Armel Le Cléac'h ne rejoindront jamais Tabarly dans la légende tant ces deux marins ne sont qu'au début voire au milieu de leur carrière. Franck Cammas, Michel Desjoyaux ou Loick Peyron me paraissent également être de bons contre exemples...
Tabarly et MD n'ont pas la même métier et ils n'ont surtout pas exercé à la même époque.
Tabarly est un aventurier et un inventeur.MD, c'est un compétiteur et un metteur au point.
A l'époque de Tabarly, les progrès se faisaient à pas de géants puisque tout était à faire, et surtout, il y'avait peu de concurrence en face. Donc c'était plus facile d'accaparer l'espace médiatique à cette époque.
Quel que soit leur palmares, les coureurs actuels n'obtiendront jamais la notoriété très très grand public de Tabarly, parce que leur manière de pratiquer la voile fascine moins.
Helmina a écrit :
PS. Patrick Montel a écrit quelque chose de très joli sur son blog France 2 :"Les images qui tuent le rêve". Ce qu'il évoque ne prend pas en compte tout le pan qui concerne l'évolution "régatière" naturelle (effectivement) du VG (d'autant que Tabarly était justement paradoxalement profondément du type à faire progresser les techniques de performance !). Mais ça reste joli tout de même.
Je comprend ce qu'il veut dire mais on pourrait lui renvoyer qu'il est un peu tot pour dire que François Gabard et Armel Le Cléac'h ne rejoindront jamais Tabarly dans la légende tant ces deux marins ne sont qu'au début voire au milieu de leur carrière. Franck Cammas, Michel Desjoyaux ou Loick Peyron me paraissent également être de bons contre exemples...
Tabarly et MD n'ont pas la même métier et ils n'ont surtout pas exercé à la même époque.
Tabarly est un aventurier et un inventeur.MD, c'est un compétiteur et un metteur au point.
A l'époque de Tabarly, les progrès se faisaient à pas de géants puisque tout était à faire, et surtout, il y'avait peu de concurrence en face. Donc c'était plus facile d'accaparer l'espace médiatique à cette époque.
Quel que soit leur palmares, les coureurs actuels n'obtiendront jamais la notoriété très très grand public de Tabarly, parce que leur manière de pratiquer la voile fascine moins.
C'est un point de vue, mais ce n'était pas l'angle de Montel. Il ne parle pas de notoriété, il évoque la légende dans son sens premier. C'est à dire quelque chose qui se constitue à partir de récits véhiculés avec suffisamment d'imprécision pour que la métaphore et l'imaginaire prenne le relais. Il nous dit simplement qu'avec la visibilité actuelle cette part de mystère qui fait les légendes n'est plus possible. Nous le pressentons tous (et il me semble avoir compris que ce versant transcendantal manquait à certains ici comme à Montel) mais avec ses détours (vécus) par Auguin et Tabarly, je trouve que c'est très joliment exposé !
en virtuel je suis exactement sur Dick....je vais chercher un chouille + de vent un poil a l'est et je remonte.une fois bien remonté je prendrais la dep à l'ouest
Helmina a écrit :
C'est un point de vue, mais ce n'était pas l'angle de Montel. Il ne parle pas de notoriété, il évoque la légende dans son sens premier. C'est à dire quelque chose qui se constitue à partir de récits véhiculés avec suffisamment d'imprécision pour que la métaphore et l'imaginaire prenne le relais. Il nous dit simplement qu'avec la visibilité actuelle cette part de mystère qui fait les légendes n'est plus possible. Nous le pressentons tous (et il me semble avoir compris que ce versant transcendantal manquait à certains ici comme à Montel) mais avec ses détours (vécus) par Auguin et Tabarly, je trouve que c'est très joliment exposé !
Encore une fois j'ai bien compris ce que Montel voulait dire mais je pense qu'il est prématuré de juger ces choses la avant la fin d'une carrière. Le Cléac'h n'a jamais que 2 ans de plus que Tabarly en 64.
Je n'aurai sans doute jamais le droit de vivre un truc comme l'arrivée de la transat 76 ou de la première route du rhum parce que les bateaux sont localisés en permanence (et que je suis trop jeune) mais le diesel de Desjoyeaux (et ses deux vendee globes, et le second qu'il gagne en partant 24h apres tout le monde), le mat de parlier, Peyron qui remet Poupon à l'endroit, Cammas qui va botter les fesses des angles et des saxes sur la Volvo et qui parle de Cup sont des choses qui il me semblent contribuent à batir des légendes.
Mettre Auguin et Tabarly sur le même plan me parait aussi un peu folklorique parce qu'il me semble que Tabarly n'était pas franchement du genre à partir cultiver des chèvres en Patagonie et que par son coté innovateur et compétiteur il était au contraire beaucoup plus proche de la nouvelle génération.
C'est à Dam que je répondais ! (J'ai quoté Dam qui te quotait) Je voulais préciser et lui synthétiser l'article parce que pense qu'il ne l'avait pas lu !
PS. Il cite Auguin et Tabarly parce qu'il parle de ses rencontres, mais les épisodes Peyron et Parlier font partie de l'époque où on avait peu de son (relayé par les bateaux et les radio-amateurs) et encore moins d'images (balancées sur le pont des cargos) et rentrent tout à fait dans la légende telle qu'il la ressent.
Stokes a écrit :Je n'aurai sans doute jamais le droit de vivre un truc comme l'arrivée de la transat 76 ou de la première route du rhum parce que les bateaux sont localisés en permanence (et que je suis trop jeune) mais le diesel de Desjoyeaux (et ses deux vendee globes, et le second qu'il gagne en partant 24h apres tout le monde), le mat de parlier, Peyron qui remet Poupon à l'endroit, Cammas qui va botter les fesses des angles et des saxes sur la Volvo et qui parle de Cup sont des choses qui il me semblent contribuent à batir des légendes.
Le problème est qu'il faut être 2 pour construire une légende: Celui qui fait l'exploit et celui qui le juge (le public).
Des exploits exceptionnels, hors normes, je suis sûr qu'il s'en produit tous les jours, mais dans des disciplines qui n'intéressent pas le public, et donc ceux qui les ont réalisés ne deviendront jamais des légendes alors que sportivement et humainement ils ont réalisé des choses exceptionnelles.
La typicité de la course au large des années 70 faisait qu'elle était susceptible de voir des coureurs "légendifiés" par le public. Celle des années 2010, je ne pense pas.
Helmina a écrit :
C'est un point de vue, mais ce n'était pas l'angle de Montel. Il ne parle pas de notoriété, il évoque la légende dans son sens premier. C'est à dire quelque chose qui se constitue à partir de récits véhiculés avec suffisamment d'imprécision pour que la métaphore et l'imaginaire prenne le relais. Il nous dit simplement qu'avec la visibilité actuelle cette part de mystère qui fait les légendes n'est plus possible. Nous le pressentons tous (et il me semble avoir compris que ce versant transcendantal manquait à certains ici comme à Montel) mais avec ses détours (vécus) par Auguin et Tabarly, je trouve que c'est très joliment exposé !
Encore une fois j'ai bien compris ce que Montel voulait dire mais je pense qu'il est prématuré de juger ces choses la avant la fin d'une carrière. Le Cléac'h n'a jamais que 2 ans de plus que Tabarly en 64.
Je n'aurai sans doute jamais le droit de vivre un truc comme l'arrivée de la transat 76 ou de la première route du rhum parce que les bateaux sont localisés en permanence (et que je suis trop jeune) mais le diesel de Desjoyeaux (et ses deux vendee globes, et le second qu'il gagne en partant 24h apres tout le monde), le mat de parlier, Peyron qui remet Poupon à l'endroit, Cammas qui va botter les fesses des angles et des saxes sur la Volvo et qui parle de Cup sont des choses qui il me semblent contribuent à batir des légendes.
Mettre Auguin et Tabarly sur le même plan me parait aussi un peu folklorique parce qu'il me semble que Tabarly n'était pas franchement du genre à partir cultiver des chèvres en Patagonie et que par son coté innovateur et compétiteur il était au contraire beaucoup plus proche de la nouvelle génération.
Ce n'est pas une histoire d'âge ou de palmares mais d'époque. Il y a beaucoup plus de médias, de personnalités, de certitudes aujourd'hui... A l'époque, "le gateau" était divisé en très peu de part, sans compter que tous les 6 mois il se passait un truc qu'on pensait irréalisable. Je crois qu'il s'est passé 6 mois entre le premier américain dans l'espace et le premier sur la lune, completement inimaginable aujourd'hui. Autant le côté innovation peut revenir un jour, autant le côté médiatique me parait difficile, ou alors c'est que la France sera devenu un régime autoritaire.
gattaca a écrit :Je crois qu'il s'est passé 6 mois entre le premier américain dans l'espace et le premier sur la lune, completement inimaginable aujourd'hui.
Si par 6 mois tu veux dire 8 ans, oui, il s'est effectivement passé 6 mois. (mais bon on dérive)
Sud Ouest a écrit :« Les deux n'ont pas choisi les mêmes jeux de voile. François en a plus pour le fort vent, et Armel pour le petit temps. » Celui-ci a donc intérêt à y pousser Gabart. « C'est pour ça qu'il va y avoir des trajectoires un peu bizarres, décrypte Jean-Yves Bernot. Quand tu es leader, il faut éviter que ton adversaire soit en levier, c'est-à-dire que l'écart latéral soit important. »
Pour contrôler le Breton, le skipper charentais a donc dû adapter sa route, et se retrouver plus coincé que son poursuivant. « Près du but, on fait du marquage, analyse Bernot. C'est au poursuivant de l'amener dans des conditions plus compliquées, pour conserver l'avantage des voiles. Dans les Açores, Armel à intérêt à ce que ce soit le plus bordélique possible. »
Sud Ouest a écrit :« Les deux n'ont pas choisi les mêmes jeux de voile. François en a plus pour le fort vent, et Armel pour le petit temps. » Celui-ci a donc intérêt à y pousser Gabart. « C'est pour ça qu'il va y avoir des trajectoires un peu bizarres, décrypte Jean-Yves Bernot. Quand tu es leader, il faut éviter que ton adversaire soit en levier, c'est-à-dire que l'écart latéral soit important. »
Pour contrôler le Breton, le skipper charentais a donc dû adapter sa route, et se retrouver plus coincé que son poursuivant. « Près du but, on fait du marquage, analyse Bernot. C'est au poursuivant de l'amener dans des conditions plus compliquées, pour conserver l'avantage des voiles. Dans les Açores, Armel à intérêt à ce que ce soit le plus bordélique possible. »
Mais c'est bien sûr, le suspense est à son comble... pour la 5 ème place parce que pour les 4 premiers, cela va quand même bien ressembler à une course de chevaux de bois maintenant.
A ce propos, tout le monde fait fausse route. Les individus ne sont pas spontanément des membres de l’espèce humaine à jour de leur cotisation, Sauf biologiquement. Ils ont besoin d'être projetés de droite et de gauche par le mouvement brownien de la société... [Terry Pratchett]
Je savais pas que Mumm était sponsor officiel du VG... Parce que là c'est carrément du sponsoring, ils ont toutes la même petite bouteille du même producteur! Un peu gavant c'est image "obligée" par l'organisation... C'est clair que ça enlève un peu de légende s'ils ont tous le temps de s'envoyer une caisse de champagne pendant le VG...
R
Gros a écrit :Mais c'est bien sûr, le suspense est à son comble... pour la 5 ème place parce que pour les 4 premiers, cela va quand même bien ressembler à une course de chevaux de bois maintenant.
Pas d'accord, le passage de l'anticyclone des acore peut reserver du suspense entre ALC et FG... quand je vois les carte...je me dis que je suis bien chez moi
Je le sens vraiment mal le Jeannot. Il est encore classé 5 sur la route directe, mais par rapport au vent il est clairement derrière Golding et peut-être même derrière Sanso.
Faut que ça prenne de la gauche (peu probable) ou qu'il ait plus de pression (plus probable) pour avoir une chance de croiser devant quand les autres vont virer.
Mais alors à un point ! 
(mais bon on dérive)
